Créatrice hyper-active refoulée depuis 20 ans.
La feutrine sans aucun doute, et la couture sans laquelle mon activité ne pourrait pas exister. Je brûle aussi mon trop plein d'énergie dans le bricolage à la maison, à percer, poncer, peindre (j'ai un équipement à faire pâlir un bricoleur pratiquant), le scrap : ma première expression manuelle (un peu mis de côté faute de temps (pardon !)), la pâte polymère pour son côté minutieux : elle termine certaines de mes créations, l'encadrement et le cartonnage pour le côté précis, le crochet (le crochet est une véritable thérapie et un souvenir d'enfance), le papier mâché (pour le côté tactile), et enfin, l'aquarelle, mais malgré mes efforts l'aquarelle ne m'aime pas...
Quelques années après la naissance de ma fille, il y a environ deux ans : je lui ai confectionné une dînette en feutrine pour finalement m'apercevoir qu'elle était bien trop précieuse pour un petite fille si jeune.
Je souffrais de voir mes créations malmenées, dépérissant au fond d'un tiroir de jouets au même titre qu'une tomate en plastique.
C'est à partir du moment où je me suis mise à les chercher de manière obsessionnelle que je me suis dit que je fabriquais sans doute davantage pour moi que pour elle... Et c'était parti.
Mon mari a été muté il y a 4 ans et j'ai pris la décision de quitter mon emploi afin que nous puissions vivre en famille. J'avais un job particulièrement ennuyeux pendant lequel il m'arrivait de rêver à toutes ces choses que je voulais faire. Et voilà l'occasion s'est présentée.
Pendant ces années de parenthèse, j'ai pris des cours tous azimut et surtout j'ai commencé à découvrir les matières.
C'est en Belgique que j'ai découvert la feutrine. Les Belges adorent bricoler, créer, donner des cours, communiquer. J'avais une petite boutique de Patchwork près de la maison (une véritable aubaine pour moi (et pour elle)) qui vendait une feutrine que j'ai tout de suite adoptée pour ses belles couleurs et sa diversité. Je ne savais pas encore ce que j'allais en faire. Je suis aussi une acheteuse compulsive.
La couture et l'assemblage des matériaux. Qui aurait cru ? Il y a encore peu de temps, je ne savais même pas coudre un bouton, ni calculer un rayon.
La feutrine Cinnamon Patch, la laine feutrée française.
Bien-sûr. En ce qui concerne la feutrine et la couture, je suis totalement autodidacte. Aujourd'hui, lorsque je vois mes premières créations, il est indéniable qu'il y a une évolution. Je les garde précieusement en souvenir de tout le travail accompli pour mettre au point les proportions, la technique, les assemblages...
La charlotte aux framboises. C'est aussi la plus compliquée.
Mais elle ressemble à ce que j'aime faire : complexité, minutie, précision.
Je travaille seule. J'ai la chance d'avoir pu installer un atelier à la maison. C'est mon endroit. J'ai hâte d'y entrer le matin et j'ai du mal à m'en extirper le soir.
J'y suis parfois la nuit quand une idée me traverse l'esprit.
Non jamais.
J'en parle autour de moi, je fais du dépôt-vente, j'ai un blog, une page Facebook
J'aimerais beaucoup réaliser des petits-fours pour les chefs pâtissiers et animer des ateliers ; créer mes propres couleurs de feutrine pour me rapprocher le plus possible des oeuvres originales des pâtissiers et mélanger les techniques.